A 12 ans, l’armoire aux médailles de Maxine doit déjà s’agrandir tant la vitesse à la collecte aux premières places et aux trophées s’accélère.
Exceptionnelle, surprenant, prodigieux, remarquable, épatant les superlatifs sont nombreux pour qualifier son jeune palmarès. Certains diront même qu’elle est une extraterrestre…
Alors qu’elle est encore âgée que de 12 ans, Maxine a déjà une liste rutilante d’exploits à son actif. Championne de Luxembourg dans sa catégorie en judo, en escrime (Lasel), en aquathlon et en duathlon (triathlon), membre l’équipe nationale de basket U14…Des sports qu’elle va être obligée de mettre de côté ces prochains mois pour se concentrer plus à l’athlétisme.
Car en athlétisme, c’est aussi remarquable, avec rien d’autre qu’un record du monde sur 2000 mètres de 6 :47.39 réalisé à 10 ans. Elle collectionne les performances : 18 :02 sur 5 km sur route le 1.11.2014 sur le circuit d’Hockenheim, le 1000 mètres avalé en 3 minutes et quelques poussières avec une barrière des 3 minutes qui résistent avec trois chronos consécutifs sous 3 minutes 01 en indoor cet hiver (elle a réalisé mais en outdoor 2.55.17 le 5 septembre 2024 lors du préprogramme du meeting de Zurich). Enfin, à Dortmund, la sœur de Li a couru un 800 mètres indoor en 2 :18.46.
Ses débuts, son déclic
Son gout du sport, du dépassement se manifeste très jeune. Dès ses quatre ans, elle accompagne sa maman, Michelle, dans ses joggings et quelques fois sur huit kilomètres. Puis elle participe à quelques courses pour enfants avec succès. Mais le déclic vient en catégorie benjamine. Elle est battue dans un cross par une autre athlète de son âge. Le lendemain, un journal fait un article en pleine page, élogieux sur la lauréate et avec photo. Maxine est vexée avec un contenu qui la révolte. C’est le déclic, l’amorce de sa motivation Aujourd’hui, Maxine a toujours cet article, visible à ses yeux chaque jour, et reste une source de motivation.
Dans ses objectifs, cette année, c’est surtout sur sa distance fétiche, le 2000 mètres, qu’elle souhaite s’améliorer. Mais aussi retourner à Hockenheim en novembre pour baisser son temps sur les 5 kilomètres route.
Son agenda de l’été se remplit déjà avec un voyage à Plietzhausen pour courir un 1500 steeple, une épreuve qui tente aussi la jeune athlète, une belle invitation le 28.08 à la Diamond league à Zurich lié à son succès la saison dernière sur le « Mille Gruyère for all » (une épreuve suisse de 1000 mètres par catégorie courue aux quatre coins de la Suisse) qui est aussi inscrite dans son agenda 2025.
Mais rien n’est acquis sans mal. Les cases de chaque case jour de la semaine sont cochées avec du sport. Le lundi, musculation et saut à la perche une semaine sur deux, le mardi, une heure de natation et de l’athlétisme en groupe de course, le mercredi, nouveau plongeon dans la piscine avec cette fois deux heures de nage et de l’escrime, le jeudi, du basketball et une autre séance d’athlétisme de groupe. Le vendredi est le jour des lancers avec le poids et le javelot si aucune compétition n’est au programme le week-end. Enfin, Maxine va encore caser par trois fois sur la semaine un footing, des sprints en côte ou du tapis de course.
Son rêve…
Entre le steeple et les épreuves multiples, son cœur balance. Mais il n’y a pas d’entraineur pour les disciplines techniques à Esch et malheureusement, Dampicourt est un peu éloigné. L’idéal serait de trouver un entraineur qui peut être présent dans la région d’Esch. Et en plan B, Maxine aimerait lier l’escrime et la natation à travers l’épreuve du pentathlon moderne.
Son meilleurs souvenir reste évidemment son record du monde du 2000 m avec un frisson, une drôle de sensation, unique, celle d’être devenue à ce moment précis la plus rapide du monde de son âge de tous les temps. Particularité, elle avoue une accroche pour la piste de l’Hydrion à Arlon où elle aime s’illustrer, qu’elle estime plus rapide.
Son rêve ultime, accéder à une finale olympique…
Maxine est devenue une machine à records. Elle est même surnommée « la machine » par ses copines de l’ACD. Toutes ses courses, elle les entame tambour battant, avec aisance et détermination, pas seulement pour gagner mais pour battre un record. Si elle compte de nombreux records dans son escarcelle, c’est avec une mentalité différente, celle d’une lutte contre elle-même : « progresser, progresser, toujours progresser, toujours plus loin… ».
Enfin, sa maman, Michelle, a fait aussi une carrière de basketteuse avec le club de Esch (trois fois championne national et une coupe) tandis que son papa était un lanceur (javelot,..).